Ce soir, j’étais dans le coin pour observer les progrès de Messan, gardien exceptionnel, qui parait-il est en bonne voie pour postuler en équipe de France (j’ai pas dit pour quel sport…).
J’en ai profité pour passer une bonne soirée. L’équipe de l’ENAC a été épatante et séduisante ce soir. L’entrée en matière dans les vestiaires donnait déjà une bonne idée de la motivation de l’équipe. Quand Damien part s’échauffer, la moitié de l’équipe n’est même pas encore arrivée à l’ENAC. Messan est concentré. José en a marre de la pluie, les nappes PHERATIQUES sont trop pleines… y avait pas que de l’eau dans sa tisane, mais ça tient chaud. Les 3 Daltons arrivent comme d’habitude à la bourre. Sylvester Vallauri ferme la marche, toujours ses 4 épaisseurs, en dehors et sur le terrain, une bonne constance.
Dan est jovial, puisque les recherches policières ont porté leurs fruits : le Gaubertou a été retrouvé. Il lézardait dans le rayon carrelage de Leroy Merlin, et était en train de s’engueuler avec un pot de colle. Il semblait en bonne santé, on l’a rendu à sa famille, qui l’a laissé finalement revenir au foot. Du coup, la défense centrale qui a tant fait de miracles en 2011 est enfin recomposée.
La météo est proche de celle du dernier match, qui avait bien réussi à l’ENAC. Il pèle, on se gèle les miches, mais au moins il ne pleut pas. Il faut croire que l’ENAC est une équipe à qui le froid réussit bien… avec mon passif en Russie, je vais voir si y aurait pas moyen de les faire jouer vers Moscou !
Bref, l’échauffement est toujours aussi mythique. Je me suis concentré spécifiquement sur Messan (la star du soir), et j’ai observé en détail son échauffement. Le plus compliqué, au départ, c’est de le trouver sur le terrain. Il a tendance à s’habiller sombre, et on ne le distingue vraiment que quand il sourit ! Fort heureusement, c’est un bon vivant, et il se marre souvent. Donc je repère les dents et j’observe. Echauffement de professionnel. Il évite les à-coups. Il évite les accélérations. Il évite les sauts. Il évite les plongeons. Il évite les courses. Bref, un vrai chat, il évite tout ! Et quand il rentre dans son but, pour impressionner ses coéquipiers, alors ils perdent tous leurs moyens (enfin, ce qu’il en reste), et chaque frappe (enfin truc tapé avec le pied) s’échappe du cadre. Aucun tir cadré ou presque, nominal. Quelque fois, une frappe de femme enceinte rentre dans le but, par accident. Moniero et François ont couru 100m chacun, Sylvester Vallauri a fait 245 tours de terrain, et ses cuisses viennent juste de dégeler. Dan et Gaubertou sont tout contents, le sourire aux lèvres, faudra les surveiller ces deux là, leur entente est trop bonne. José est prêt, maillot bleu sur les épaules, pour arbitrer cette 1ère mi-temps.
Composition de l'équipe
Le match démarre, la charnière du siècle (du dernier match) a laissé sa place à une charnière beaucoup plus jeune. Quoique, au niveau physique… enfin, on en reparlera.
Belberaud rentre bien dans le match, l’ENAC bafouille son football, de mauvaises relances au début, démarrage poussif. Puis peu à peu, le milieu de terrain fait son travail, et l’ENAC commence à se créer des occasions. Des débordements (- de nappes PHERATIQUES encore ??? - non José, on parle plus de nappes là. Oui, retourne arbitrer. Oui, elle roule bien ta panda, même si c’est la dernière de sa gamme avant le nouveau modèle), donc ça déborde à gauche, à droite, un peu en touche, un peu en corner.
Et sur un corner, bim bam boum, Thierry dépose le ballon sur le pied de Damien, étrangement seul à 1m de la ligne de but, qui ouvre son pied pour le 1-0.
Remplacement vers la 30ème minute, Laurent et la Blonde rentrent à la place de Chris et Sylvester. Chris préfère se geler les couilles maintenant puis finir le match, alors que Sylvester est toujours aussi frigorifié. Il a un petit côté Schtroumpf avec ses lèvres bleues, très sexy. Il est aussi un peu énervé, surprenant comme un mec qui a autant le sang chaud puisse avoir aussi froid.
Laurent est milieu gauche, non, ailier gauche, non, milieu, enfin, il joue quelque part vers la gauche, mais pas vraiment sûr du côté. Ou alors ?... bref, en tout cas, il récupère un bon centre de Thierry et marque, lui aussi à 2m de la ligne de but. 2-0. La défense adverse est absente ou bien dépassée par la vitesse de l’ENAC. Absente, définitivement absente.
La troisième action dangereuse est initiée par Damien, encore lui, qui envoie François loin, bien loin sur l’aile droite. Tellement loin qu’il ne peut rien faire d’autre que centrer. Mais François, il aime pas centrer. Ca pourrait abimer son pyjama, il pourrait se faire engueuler, et encore une fois (comme le match précédent), il devra se la mettre sur l’oreille. Bref, je diverge, François aime pas centrer, mais il le fait quand même. Enfin, c’est un centre raté de l’extérieur du tibia, qui se dirige vers le poteau de corner de l’autre côté… mais le gardien, impressionné par cette frappe surprenante décide de boxer le ballon dans son but. On accorde quand même ce but à François, car sur un malentendu, j’ai pas très bien vu si le ballon allait dans le but ou non tout seul, et en plus, François est très attaché à ses stats. 3-0. Personne ne lui a dit pour l’instant que Damien était très loin devant, donc il garde toujours espoir, chut !
La mi-temps est sifflée non sans avoir une petite frayeur sur le côté gauche, justement un peu dépeuplé par le milieu/ailier, mais la charnière tient bon.
2ème mi-temps, José est sur le terrain, les adversaires tremblent. Ils bafouillent encore leur football. D’autant que José a du bouffer avant de venir, ou bien se doper à la Juvamine. Il est surprenant d’aisance, reçoit beaucoup de ballons et les redonne proprement en retrait ou vers l’avant, peu de déchets, à croire que c’est pas le même José. Pourtant, il lui ressemble… mais il joue sacrément mieux. Le froid l’avait paralysé la dernière fois, ce coup là il est totalement requinqué !
Les adversaires sont de moins en moins en place, et l’ENAC domine carrément le jeu, le ballon circule bien, de gauche à droite, et vice et versa. Il y a même des passes en retrait (enfin, presque partout… certains ont encore un peu de mal avec ce concept), c’est d’ailleurs sur une remise en retrait complètement chiée que François offre un but compliqué à Damien. Laurent est le joueur décisif sur ce coup là (fallait bien placer cette dénomination débile, même si ça veut pas dire grand-chose et que ça rentre pas dans les stats, on pourra toujours comparer cette chronique à un discours de Pierre Ménès). 4-0.
Le jeu continue, Belberaud a quitté le terrain, il ne reste que quelques joueurs qui errent sur le terrain, et se font même piquer le ballon par José. Et ça, putain, c’est comme la démocratie en Chine, ça a du mal à passer. Bref, ça déroule cette fois sur le côté gauche, et sur une frappe à l’entrée de la surface de Chris, Dan a suivi (il se faisait carrément trop chier derrière) et reprend le ballon relâché par le gardien. 5-0. Dieu a célébré la messe déjà. 1 autre but va venir clore cette domination sans partage, par Damien sur une passe de François. 6-0. Entre temps, Gaubertou a un petit souci avec des crampes à ses 2 jambes. Ceci confirme que la peinture et le carrelage ne favorisent pas la circulation sanguine. Remplacement en défense centrale, Moniero revient. Plus grand-chose à craindre de l’adversaire, c’est la première fois que l’équipe est sereine avec cette charnière centrale !
Et là, c’est le moment rêvé, celui pour lequel je suis content d’être venu tout spécialement de ma retraite dorée. L’avènement du gardien olympique. La Messanade de 2013.
L’équipe Zombie en face essaye de faire un enchainement de 1 passe (enfin, 1 passe, c’est pas un enchainement, mais bon, ils font ce qu’ils peuvent), et sur une intervention de Dan, tranquille dans ses pantoufles, il a l’altruisme et le flair de faire confiance à son gardien en lui faisant une passe en retrait. Appuyée, mais pas une vraie frappe quand même .Disons comme une frappe de François
à plusieurs reprises ce soir, donc vraiment pas de quoi arracher les filets. Messan, serein comme un pape, les dents bien blanches pour les caméras, fait une intervention qui aurait mérité la présence de Téléfoot. Il met le pied en opposition, mais juste au DESSUS du ballon. Manque de bol, il avait oublié de visser les crampons, ou oublié ses godasses, on cherche encore. Toujours est il qu’il voit lentement, très lentement, le ballon qui passe sous son pied droit pour rouler tranquillement vers la ligne de but. Avant d’avoir pu réagir, le ballon est dans le but. 6-1. Un grand moment de solitude. Au niveau des stats, il y a un débat pour savoir si le but doit être accordé à Dan CSC, ou bien à Messan tout seul comme un grand. Techniquement, c’est Dan qui touche le ballon en dernier. Mais Messan l’effleure quand même, donc ça mérite un débat ouvert, pour lequel votre avis serait précieux. Pour cela, merci de voter nombreux à cette question primordiale : le but de Belberaud a été inscrit par qui ?
Mon avis perso ? allez Messan, ça arrive aux plus grands…Tu nous auras bien fait marrer, et le reste du match a été très sérieux et appliqué. On peut comprendre qu’avec cette faible opposition, tu as perdu ta concentration. A 6-0, on pourrait même penser que c’était de la pitié. Quelle humilité ce gardien, vraiment…
Pour permettre a ceux qui n’étaient pas la de pouvoir juger. Voici deux vidéos vachement représentatives de l’action en question .
Le score sera scellé par Laurent, anecdotique fin de match, gardien adverse abandonné et en pleine dépression. 7-1. Quel match ! Dieu était avec nous (ou alors que par l’esprit ?)
Après la douche (tiède) bien méritée, Moniero nous gratifie d’une épique poésie : « putain, qui est le fétichiste qui a chouravé mon slip sale ? (encore un fan)… ah ben non, en fait, j’ai remis le sale sur moi, le propre est dans mon sac. » très classe, plein de finesse. Evidemment, à côté de ça, le fait de remettre le short sale dans le sac avec les affaires propres passerait presque pour du bon gout. Quand on voit le fan club qui l’encourage avant, pendant et après les matchs, on peut se demander comment il les amadoue.
On s’est bien marré et régalé ce soir. Le match était très plaisant, l’ENAC a fait déjouer l’adversaire du soir par un jeu simple et rapide, et avec plus de réussite, le score aurait pu être plus grave (j’ai passé dans ce compte rendu les ratés en face à face, au moins 1 pour chaque attaquant…). C’est la plus grosse victoire de la saison, la 2ème d’affilée. Les stats remontent, il paraitrait même que le goal average est redevenu positif !
Mort de rire, excellent résumé, je m'y croirais presque si il ne faisait pas 28 degré ici et qu'un planteur ne m'attendait. Bravo pour cette belle victoire.
Dieu dit :
16/9/2013 à 12h 12min
Super reportage!!!je comprends mieux pourquoi pendant le match on ne te vois plus trop taper la balle!!tu prends des notes!!!mais bravo!!c'est toujours un réel plaisir de revivre nos matchs chaudement installé chez nous!!!a vendredi peut être!!!
