Enac-Baziège du 19 Mai 2017

      Le démarrage du match laisse entrevoir une soirée animée, et compliquée. Comme on pouvait s’y attendre, l’équipe de Baziège est solide, bien en place, presse haut et fort, parfois un peu trop d’ailleurs au gout d’Eric V, notre plongeur poète. Sur une action sur la gauche du terrain pour Baziège, Eric prend le dessus sur son adversaire, et se fait légèrement bousculer d’une ruade à l’épaule dans le dos, qui le fait trébucher. « Duel à l’épaule », dit l’arbitre, ce cher Mr très honnête et aimable de surcroit… Bon dieu, mais il a pas vu que c’était Eric V sur ce coup là ? L’homme qui a inventé la rancune ? Pas manqué, les discussions amicales ont démarré à ce moment là, et ont continué de bon ton pendant une bonne partie du match. Si bien que plusieurs joueurs de Baziège avaient plutôt envie d’en découdre avec notre numéro 15, pourtant si paisible et calme... De mon œil ultra objectif, je me demande bien ce qui a pu causer ce désamour tout le match, mais je ne vais pas chercher à comprendre, ce qui compte, c’est que ça reste un match viril mais correct. Dans l’ensemble, on n’a pas vu de vilains gestes. Des maladresses, oui, qq fautes par derrière (dont un simili tacle sur moi, tellement rare vu mes prestations balle au pied que je n’en parlerai même pas), mais pas de quoi s’énerver grandement.      
      L’ENAC a subi une bonne partie de la première mi-temps, mais notre Hugo a sauvé la baraque à plusieurs reprises, en défendant son but comme si c’était sa maison, en protégeant son équipe comme sa famille. Avec plusieurs arrêts, sorties, réflexes, il nous a permis de passer la mi-temps inviolés (certains pervers auraient dit que c’était dommage de rester inviolé, mais je tairai les noms).
     En 2^ème, le même style de match a repris, et on a continué à défendre, et de jouer notre chance sérieusement, notamment en contre attaque. Quelques actions auraient mérité mieux de notre côté, quelques mauvais choix, mais à mon corps défendant (oui, qq merdes venaient de mon côté), j’ai plutôt mal négocié les qq ballons sur mon côté, en raison d’un pressing un peu fort, et d’une technique balle au pied qui rappelle la grande époque Gendilloux. Cela dit sur un corner très bien frappé par Fabien, Mouss a pu claquer une tête à 1m de la ligne, qui nous a fait passer devant au tableau d’affichage, un peu contre le cours du jeu. Le talent des grandes équipes, évidemment. Et comme nous étions « on fire », moins de 3min plus tard, Fabien a déboulé côté droit, en s’amenant le ballon tout seul, et d’une frappe en angle fermé il a fait trembler les filets pour le 0-2. On joue alors la 15^ème minute de la 2^ème période. Putain, encore 30min à tenir, sans remplaçant, ça va être dur !!!

      A 1-2, après beaucoup d’efforts pour se replacer, remonter les ballons, tenter de ressortir proprement, tenter de marquer d’autres buts, la fatigue a commencé à nous faire fléchir. Et sur une action où Dieu a abandonné la défense pour tenter un coup de Trafalgar, un contre a eu raison de notre motivation. Même la vitesse de Dan, la spontanéité d’Eric n’ont rien pu faire sur ce contre éclair conclu de toute beauté, 2-2, voilà un score plus logique.

      Notre fin de match fut héroïque, pour tenter de conserver ce score durement acquis. Nous étions là pour ne pas perdre, et c’était déjà un sacré évènement qd on voit notre banc tout vide, et le leur remplit de plusieurs forces vives. On a bien cru perdre le match sur une frappe pleine lucarne, mais leur but a été refusé à notre demande pour un hors jeu de position qui a influé sur le positionnement d’Yves. Ils sont qd même crédules, comme si quelque chose ou quelqu’un pouvait influer sur le positionnement d’Yves… enfin bref, pas de 3^ème but pour eux, et on était à qq centimètres de finalement passer devant sur une contre attaque, et un cafouillage dans leur surface. Le but du chaos n’est finalement pas venu. Une défense solide a pu tenir ce score, un milieu également bien en place, et une attaque toujours dangereuse en contre, surtout côté droit avec la fougue de Lyes. Ce soir, il fallait retenir la prestation XXXXXXL d’Eric dans le but, celle d’Yves en 2^ème période (après avoir pris qq rhumes en 1^ère), la satisfaction de ne pas avoir vu Eric V tabasser la moitié de l’équipe adverse, le retour très apprécié de Mouss, la défense centrale solide de Dan et Dieu, le couloir gauche tenu avec autorité et physique par Damien, le but et la passe de Fabien toujours plein d’énergie du haut de ses 25 ans, le positionnement de premier défenseur de Moniero qui a gêné les premières relances, et les merdouilles bien senties du Chroniqueur. Une équipe de folie, je vous dis !

      Ce beau match nul s’est conclu agréablement par un festin proposé par Baziège, la soirée à ne pas manquer. Un très bon apéro (calamar pizza à l’apéro, déjà ça en impose… un poil mieux que les cacahouètes de Montaudran), suivi d’un repas gastronomique copieux (melon/jambon cru, salade composée, viande en sauce/pâtes, fromage, tarte). Le tout arrosé de vin rouge fort agréable (je veux dire par là qu’il dépasse assez largement le vin rouge des amis ou les piquettes cubiques façon ENAC…). Et comme cette soirée était spéciale, car cela fait partie de nos rares matchs à l’extérieur non perdus, il a fallu attendre tard dans la soirée pour voir un évènement rarissime, peut être même plus rare que le passage de la comète de Halley : Dieu a bu de l’eau. Plate. Dans son verre. Et il l’a dégustée, ce n’était pas pour se rincer la bouche, ni laver une tache sur un vêtement. Comme quoi, il s’en passe des choses dans ce coin perdu de la campagne lauraguaise !