Après un rapide passage au vestiaire où l’ambiance était beaucoup plus chaleureuse que les fois précédentes, avec ses légèretés futiles « tiens, faut que j’aille ch… anger mes chaussettes ! », nous voilà partis pour le terrain… sous une pluie battante. Notre motivation est assez épatante, et quelques joueurs essaient de grappiller du tps dans le vestiaire en attendant des jours meilleurs, ou juste une météo moins pourrie.
Malgré la pluie, le vent et le froid, certains bravent ces conditions dantesques pour préparer leur corps fragile. D’autres n’ont pas besoin de ces artifices pour exprimer leur talent. Dieu et Moniero en tête, évidemment, leur talent n’ayant d’égal que leur finesse de vocabulaire.
Lors du démarrage du match, avec seulement 11 personnes sur le terrain pour 11 postes, le choix des titulaires est d’une complexité stressante. Le positionnement est fait talentueusement (comme chaque décision de Moniero), et on démarre le match avec une formation bringuebalante. Et c’est peu dire qu’on se fait un peu balader au milieu de terrain en début de match, vers le milieu et aussi vers la fin. Mais allons doucement…
Donc, on n’arrive pas à construire correctement. On a quelques occasions, quelques situations, mais beaucoup trop de maladresse balle au pied, qui nous fait perdre le ballon très vite dans tous les coins du terrain. On use comme à l’accoutumée de longues balles dans le trou, mais franchement, elles sont bien souvent trop imprécises, comme notre fond de jeu !
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Sans trop de surprise, Pompertuzat domine les débats au milieu avec des joueurs habitués à manier le ballon, mais pour autant ils ne sont pas super dangereux. Ils ont quelques occasions, dont une tête sur corner que Messan sauve d’une super claquette sous sa barre. Et sur un corner suivant, un petit relâchement au premier poteau permet à Pomper de battre Messan à bout portant. 0-1. Un peu plus tard, sur une action côté droit de notre surface, un attaquant élimine plusieurs joueurs, et après une partie de billard, parvient à pousser le ballon au fond malgré des arrêts, controles et contres de plusieurs défenseurs et de Messan. 0-2. La soupe à la grimace.
Vient alors le moment de faire sortir Vercingétorix du terrain… quand on réalise qu’on se prend une dérouillée même sans lui. On voulait accabler quelqu’un, maintenant il va falloir trouver un autre coupable. Je veux bien me sacrifier, mais bon, comme je suis celui qui raconte, et que je ne suis pas sado, je vais dire que c’est la faute des attaquants. Qu’ils ne courent pas assez, et ne nous aident pas assez à remonter le ballon depuis derrière. Faut bien un responsable, tant pis pour votre gueule. Promis, la semaine prochaine, je tourne, ce sera la faute de Moniero ou Messan (et ce sera peut être vrai, d’ailleurs !!).
A la mi-temps, chamboulement d’organisation, on dépopule le milieu droit, et on met un double 6 comme au domino devant la défense centrale, pour contrecarrer la domination de territoire et possession de Pompertuzat. Et en effet, ça va un peu mieux au niveau maitrise du ballon, surtout, ils ont plus de mal à construire, et nos lignes arrières sont peu inquiétées. On sort la tête de l’eau, et de nombreuses occasions se succèdent devant. Malheureusement, les attaquants, encore eux, ont raté le coche de nombreuses fois, en cadrant trop peu des situations d’attaque qu’on a eues. A noter, néanmoins, le super match du gardien en face, explosif, sortant très vite de sa ligne voire de sa surface, ce qui a bien gêné Dieu, Damien ou Ibra. Et comme d’habitude, sur une perte de balle très bête à 40m de notre but, après une talonnade d’inspiration babylonienne (en tout cas qu’un ancien babylonien aurait pu faire…), un attaquant a déboulé vers la surface, frappé, et encore une fois suite à une partie de bowling dans la surface, un attaquant a réussi à pousser le ballon que les défenseurs n’avaient pas réussi à extraire de cette marée de joueurs. 0-3. L’addition est lourde, et honnêtement, ne reflète pas la physionomie de cette période.
Fort heureusement, on réussira à sauver l’honneur (enfin, ce qu’il en reste) grâce à Ibra, qui d’un astucieux coup de bol monumental rate son centre qui se transforme en but depuis le côté droit de la surface adverse. Après ce semi évènement, plus grand-chose ne se passera. Beaucoup de bonnes situations pour l’ENAC sur l’ensemble du match, plus finalement que Pomper, mais un réalisme qui fait clairement défaut. On a manqué de constructeur, de tricoteur, et d’un peu plus de clairvoyance sur quelques situations chaudes, comme souvent dans nos matchs. On aurait bien besoin d’un Seb, Thierry ou Stephane pour soulager la défense et insuffler du jeu au milieu et devant, en gardant et distribuant intelligemment le jeu. J’ai bien essayé de faire des choses, mais l’intelligence du jeu chez moi est au niveau de ma technique, donc c’est un poil juste. Mais il y a de quoi faire mieux quand même, j’ai confiance (enfin, je parle de l’équipe là…). De toute façon, l’important est de ne pas être ridicule et dominé outrageusement tout le match. Ce soir, on s’est amusé, contre des joueurs de Pomper très sympa, alors la défaite, c’est anecdotique.
Le pot du soir était offert par Pomper, bonne bouffe, bonne picole, on peut dire qu’ils savent bien nous recevoir chez nous ! Encore une fois, le pot a été haut en couleur, avec de la poésie et du lyrisme. Rien que pour ça, je ne pourrai pas arrêter le foot. Désolé pour ceux qui me voyaient suivre la voie de Panoramix, je vais continuer de venir courir comme un dératé sur le terrain. Pas pour attraper le ballon, non, parce que je sais pas quoi en faire. Mais au moins pour passer un bon moment !!
Vivement le prochain match pour une lente agonie .....
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