Dire qu’on a failli le perdre…
Ben ouais, l’ENAC s’était présenté avec un nb impressionnant de joueurs (14). Sur le papier, ça faisait pas rêver Unai Emery ou la Dêche. Sur le terrain, ça aurait fait pleurer Louis de Funes et Bourvil.
14 joueurs, c’est presque insultant de parler de joueurs pour certains, mais passons. Déjà, sur les 14, on a un blessé de la cuisse en rémission, un blessé de la bite de la semaine dernière (enfin, juste à côté de la bite, et comme je veux pas chercher le nom de ce muscle, ça sera la bite). Et un mollet fragile pour un Laurent de retour. Je passe rapidement sur les blessures invisibles des autres, mais qui doivent bien exister, sinon ils seraient bcp plus rapides sur le terrain, et seraient actifs bcp plus longtemps.
En face, Montaudran, l’équipe qui est incapable de marquer un but pdt 6 matchs consécutifs. Je pensais que l’ENAC était bien installé au fond d’un trou, mais finalement, en creusant un peu, on aperçoit le crane de Montaudran, qui est encore plus profondément sous terre. Dans cette équipe, pas de blessé apparent, cela dit. Ou alors ils le sont tous, mais globalement, rien de très visible. Leurs passes font passer les transmissions d’Yves pour des quasi passes décisives, et leurs frappes donnent l’impression que Dieu a 35 ans qd il tape au but. Leur attaque donne l’idée que Damien et Dan sont à la hauteur de Thiago Silva et Cannavaro. Enfin leur défense fait croire que Lyes a la réussite de Cavani… (en tout cas, il peut parfois faire les mêmes ratés).
Au milieu, outre le passage éclair de Laurent avant une explosion de son mollet, c’était pour une fois assez solide en première mi-temps, avec bcp de succès à la récupération, un peu moins dans la construction, mais on a fait avec nos armes. Malgré une domination outrageuse en première période, et quelques situations intéressantes, on n’a pas réussi à être vraiment dangereux ni décisif. Des choix pas tjs adaptés, et finalement un gardien adverse qui a passé une mi-temps tranquille. Les passes en retrait sont tjs une espèce en voie d’extinction côté ENAC, mais on va pas se plaindre, puisqu’on a déjà réussi à garder le principe des passes vivant !
Domination stérile pdt 45min, et tout était encore ouvert en 2ème. Quelques frayeurs sont venues égayer notre soirée du côté de notre Aréola à nous, la sérénité en moins, mais plus de peur que de mal. Montaudran devant, c’est un subtil mélange de passes ratées, controles approximatifs, courses lentes. Comme l’ENAC en somme. Sauf que nous, on sait marquer des buts parfois.
Et justement, c’est aussi pour ça que les matchs durent 90min. On a enfin trouvé une équipe qui est plus vite fatiguée que nous.
Faut être honnête, notre début de seconde période a été à chier par terre. Le jeu avait une tendance insupportable à pencher à droite, côté où je n’étais plus ; à bien se faire chier, on a fait une partie d’échec avec Dieu, c’était sympa. On a ensuite eu un petit coup de pouce de notre arbitre maison, pour une faute inexistante. Mais Damien n’ayant pas de pitié (t’as bien raison !), il a planté une bonne frappe lointaine en lucarne pour le 1-0. Dans ta gueule Montaudran !! Dire que c’était presque contre le cours du jeu, ça me fait encore mal rien que d’y penser ! On a continué ensuite notre jeu pitoyable, et Dieu et moi avons repris notre partie d’échec. J’allais d’ailleurs bouffer sa dame qd sur une action surprenante, un contre improbable et une passe éminemment chanceuse, le marcheur blanc a envoyé un bon ballon à Dieu, qui a pu marquer d’un subtil lob de l’extérieur de la surface pour le 2-0. L’avantage de se faire chier, c’est qu’au moins on n’est pas fatigué à la fin du match… cela dit, j’avais bien couru en première, parce qu’on ne sait jamais ce qui nous guette dans ce type de match, j’ai bien fait. A 2-0, Montaudran a baissé ce qu’il lui restait de bras, et la partie a été plus décousue. Ils ont raté encore plus de passes, et on a fait des merdes, des bouses, des conneries, des controles ratés et plein de trucs inutiles. Dieu a râlé pour confirmer sa présence et entretenir sa réputation, Moniero a impressionné la foule par ses placements et déplacements (enfin, je crois qu’il était sur le terrain), et la valse des blessures a commencé environ par là (hormis la blessure de Laurent, qui est apparue bcp plus tôt dans le match… faut tjs qu’il fasse le malin celui là !). Tout d’abord Patrick s’est fait bouger. Ouais, incroyable. Par un golgoth me direz vous ? ben non pourtant, un mec normal. Parce que Pat était en extension de toute sa puissance, 3.5cm au dessus du sol. Et avec le choc, il a basculé sur l’épaule droite, de tout son poids, et ça a fait badaboum. Après ça, finie la branlette, c’est sûr, à moins d’être ambidextre… Pat a bien essayé de continuer avec le bras en écharpe, mais ça n’a pas duré longtemps. Et peu de tps après, Eric a dû laisser aussi l’équipe à son triste sort à cause du retour de sa blessure de la bite (cf le début de l’article, je suis pas médecin, merde). De 14 présents, nous voilà à 11 tout juste sur le terrain. Une grande équipe, sur le papier (cul). Il manquait qq éléments moteurs, type Fabien, Stéphane (remets toi bien, et reviens nous vite) ou Lou Pérac (heu non, là je déconne…). Avec la moyenne d’âge de l’équipe, et l’état physique des qq moins vieux, il n’est pas étonnant qu’on se ramasse des branlées presque tous les we, et qu’on arrive même à douter contre Montaudran. Une équipe comme celle-ci, on devrait gagner 18-0, avec 2 buts et 3 passes décisives d’Yves (non, là je fabule, faudrait gagner 100-0, et encore). Au lieu de ça, on gagne sur un coup franc (bien tiré, mais bon, faut avoir un arbitre un peu vendu pour ça), une partie de billard, et une belle frappe de Lyes (oui, j’ai oublié de parler du but de Lyes, mais comme ça, ça annule ton raté de la semaine dernière !). 3-0, c’est pas cher payé, mais en même tps, on était au bout de nos capacités.
Le pressing à l’ENAC, c’est uniquement l’endroit où on donne son linge à repasser. Les courses, c’est uniquement le samedi chez Auchan. Les déplacements, c’est uniquement professionnel en classe Eco. Les placements, c’est uniquement en bourse ou sur un livret A. L’inspiration, c’est uniquement pour le chroniqueur qui vous pond ce résumé à la lueur de la bougie. L’esprit d’équipe, c’est quelques remarques bien senties du style « ah, c’est toi qui défend là ? bon, je vais pas monter sur le corner alors » ou « putain mais tu me la mets dans les pieds ou merde ? ».
Malgré tout ça, j’aime venir le vendredi. J’aime courir comme un débile pour rien ou pas grand-chose. J’aime passer de bons moments avec vous en 3ème mi-temps (je parle pas de la douche, gros dégueulasses !). Chacun trouve dans ce défouloir du vendredi une bonne raison pour être loin de la maison et passer un bon moment. Pourvu que ça dure.
Alors tant pis, aucun de nous ne gagnera le ballon d’or. Néanmoins peut être qu’un jour l’ENAC, à force de marcher dans le vide, pourra se dire « chut, le ballon dort »…
Vivement le prochain match !